Protected-Areas-in-the-Congo-Basin-Failing-both-people-and-biodiversity

Des centaines de millions de dollars ont été investis dans les aires protégées du bassin du Congo ces dernières décennies. Mais où exactement est allé cet argent? Qu’a-t-il accompli? Qui en a bénéficié?

Contexte

La Rainforest Foundation UK  a passé au crible un ensemble d’aires protégées au Cameroun, au Gabon, en République du Congo, en République centrafricaine et en République démocratique du Congo. Verdict : les initiatives de conservation de la nature peinent bien souvent à protéger la biodiversité des forêts tropicales. Pendant ce temps, les communautés locales et autochtones payent le prix fort d’ “aires protégées” qui sont souvent imposées sur leurs terres ancestrales sans leur consentement.

Pour les habitants de la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde, les aires protégées sont très souvent synonyme d’un accroissement de la misère et de la souffrance, et une source de conflits. Les restrictions sur l’accès et l’usage des terres pour la chasse, la cueillette et l‘agriculture mettent à rude épreuve les moyens de subsistance, déjà maigres, des populations locales. Les récits d’abus de droits de l’homme aux mains d’« écogardes » sont également très répandus.

On victimise et s’aliène ainsi les personnes qui sont précisément celles qui ont protégé ces forêts depuis des siècles – une approche clairement contre-productive et insoutenable.

On a laissé se développer une telle situation en partie à cause du manque de transparence quant au financement et aux pratiques liées à la conservation, qui rend difficile l’identification et l’examen de tendances et empêche d’évaluer les succès et échecs liés à la gestion des aires protégées.

Ce site

Ce site web présente les conclusions et sources d’informations de notre travail de recherche, et inclue une base de données cartographique. En cliquant sur chaque aire protégée vous pouvez accéder à des informations sur celles-ci, notamment sa date de création, ses sources de financement et les conflits ou abus éventuels ayant été rapportés. Vous noterez qu’une bonne partie de l’information n’est pas disponible, et nous invitons les personnes travaillant dans la protection des forêts, ainsi que les personnes directement affectées par la présence d’aires protégées, à contribuer et partager leurs informations.

En collectant ces informations sur la situation dans les aires protégées du bassin du Congo, nous espérons contribuer à améliorer la transparence et la redevabilité dans les efforts de conservation dans la région.

Liens utiles:

Conservation Watch, un site explorant les impacts des initiatives de conservation sur les droits humains dans les pays du Sud

Mapping For Rights, un projet participatif de cartograpie communautaire de RFUK dans le bassin du Congo

World Database on Protected Areas, une base de données de l’UICN rassemblant les aires protégées terrestres et marines du globe

Conservation, Crime and Communities database, une base de données de l’IIED documentant les initiatives communautaires de lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages

Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), un partenariat rassemblant plus de 80 gouvernements, organisations internationales, acteurs du secteur privé et représentants de la société civile

Central Africa Regional Program for the Environment (CARPE), le programme régional de l’USAID en Afrique centrale

Africa Biodiversity Collaborative Group, une plateforme composée de sept organisations internationales de conservation de la nature travaillant en Afrique.

Cornered by Protected Areas, un site présentant les impacts des initiatives de conservation ‘forteresse’ sur les Peuples Autochtones à travers le monde a l’aide de cas d’études