A propos

 

Des centaines de milliers de dollars ont été investis dans le réseau d’aires protégées du bassin du Congo ces vingt dernières années. Mais ou exactement est passé cet argent? Qu’a-t-il accompli? Qui en a bénéficié?


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Contexte

Les recherches de la Rainforest Foundation UK qui a passé au crible 34 aires protégées reparties sur le Cameroun, le Gabon, la République du Congo, la République centrafricaine et la République démocratique du Congo, indiquent que les efforts de conservation de la nature peinent à sauver les espèces des forêts tropicales. Pendant ce temps, les communautés locales et autochtones payent le prix fort des aires protégées, qui sont souvent imposées sur leurs terres ancestrales sans leur consentement.

Les habitants de la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde associent très souvent la présence d’aires protégées avec un accroissement de la misère et de la souffrance, et y voient une source de conflits. Les restrictions en termes d’accès et d’usage des terres pour la chasse, la cueillette et l‘agriculture mettent à rude épreuve les moyens de subsistance, déjà maigres, des populations locales. Les récits d’abus de droits de l’homme aux mains d’« écogardes » sont également très répandus.

Tout cela contribue à aliéner les personnes qui sont précisément celles qui ont protégé ces forêts depuis des siècles. Cette approche est en cela insoutenable.

On a laissé se développer une telle situation en partie à cause du manque de transparence quant au financement et aux pratiques liées à la conservation, qui rend difficile l’identification et l’examen de tendances et empêche d’évaluer les succès et échecs liés à la gestion des aires protégées.

Ce site

Ce site web présente les conclusions et sources d’informations de notre travail de recherche, et inclue une base de données cartographique. En cliquant sur chaque aire protégée vous pouvez accéder à des informations sur celles-ci, notamment sa date de création, ses sources de financement et les conflits ou abus éventuels ayant été rapportés. Vous noterez qu’une bonne partie de l’information n’est pas disponible, et nous invitons les personnes travaillant dans la protection des forêts, ainsi que les personnes directement affectées par la présence d’aires protégées, à contribuer et partager leurs informations.

En collectant ces informations sur la situation dans les aires protégées du bassin du Congo, nous espérons contribuer à améliorer la transparence et la redevabilité dans les efforts de conservation dans la région.